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Cours assainissement urbain pdf

Assainissement urbain

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La fourniture d'une eau saine et l'élimination correcte des déjections humaines sont les gages essentiels d'une bonne santé et d'une vie productive et peu de services contribuent autant à l'élévation du niveau de vie et de santé. En effet une eau non potable peut véhiculer des maladies et les déjections peuvent être la cause directe ou indirecte de plus de cinquante maladies. On s'est rendu compte de l'importance primordiale de l'alimentation en eau et l'évacuation des déchets depuis l'antiquité et ou trouve des installations d'hydraulique urbaine datant des époques Grègues et Romaines. La nécessité de l’évacuation des importantes quantités des eaux usées, les mesures de protection contre les inondations et surtout l’image qu’avaient les romains de la ville cité ont amenés les ingénieurs de l’époque à concevoir et construire des égouts souterrains de grandes dimensions pour l’évacuation des déchets par voie hydraulique hors des agglomérations. Il est paradoxal que cette conception élaborée de l’assainissement fut, en dehors de quelques exceptions quasiment abandonnée. C’est lorsque on a réussi à établir la relation entre les eaux insalubres et la mortalité des hommes et des animaux au XVIII siècle, que l’évacuation systématique des eaux de toute nature est ressentie comme un impératif. Les grandes villes européennes ont alors commencé à s’équiper de réseaux d’évacuation. A la révolution française, la a ville de Paris possédait un réseau d’une longueur totale de 26 km. La construction à grande échelle des réseaux fut entamée à partir du XIX. Elle fut généralisée à l’ensemble des pays d’Europe à la fin du siècle. La législation à du suivre. En France la loi de 1894 a instauré le tout à l’égout: système d’évacuation simultanée des eaux usée et pluviales dans une même canalisation. L’expérience acquise dans le domaine, les implications budgétaires et les conséquences sanitaires et sociales liées à l’évacuation des eaux urbaines ont fait que les techniques et pratiques de l’assainissement ont beaucoup évolué: Le développement important des réseaux a vite entraîné des problèmes sanitaires au niveau des rejets. On s’est en effet rendu compte que l'évacuation des eaux urbaines hors de l’agglomération ne fait que concentrer la pollution au point du rejet. Le traitement préalable des eaux, est apparu comme une nécessité. Cependant les dispositifs classiques d'épuration ne s'accommodent pas d’importantes variations de débits et de charges. On ne peut donc pas concevoir de stations d'épuration qui fonctionnent aussi bien en temps sec qu’en temps de pluie. En effet, quand il pleut, les volumes évacués par le système tout à l’égout, sont beaucoup plus importants que ceux en temps sec. Les débits supplémentaires par rapport à la capacité de la station durent donc être déchargés dans le milieu naturel à travers des déversoirs d’orage entraînant avec eux une partie des eaux usées. Afin de limiter les déversements d’importantes quantités de pollution à cause du rejet direct des eaux usées mélangées avec les eaux pluviales, les déversoirs d’orage sont conçus de sorte que les déversements ne peuvent se produire que lorsque le dilution des eaux usées par les eaux pluviales est jugée suffisante. Ce taux de dilution, de 3 à 5 en général, est en principe fixé en fonction de nature de l’eau usée et de la vulnérabilité du milieu récepteur. L’évacuation séparée des eaux usées et des eaux pluviales se présentait alors comme une solution intéressante pouvant parfaitement s'accommoder des normes de rejet. En effet les eaux pluviales, en volume, plus importantes que les eaux usées, sont directement évacuées sans préalable épuration vers le milieu naturel. Les eaux usées considérées comme polluées sont soumises à l’épuration avant leur rejet. Alors qu’on croyait avoir trouvé la solution définitive à l’évacuation et à l’épuration systématique des eaux de la ville, sont apparus, durant les vingt dernières années, de nouveaux problèmes auparavant méconnus, oubliés ou négliges. Parmi les multiples dysfonctionnement des systèmes d’évacuation et de rejet des eaux urbaines, la prise de conscience du problème de la pollution des eaux de ruissellement est sans doute celle qui remet le plus en question certaines idées acquises sur l'assainissement urbain. Les nouvelles données scientifiques et techniques récentes relevant de l’assainissement urbain amènent parfois à reconsidérer certains schémas traditionnels. Certaines questions restent posées ou sont controversées. Les connaissances nouvelles tant en hydrologie qu’en pollution urbaine donnent de nouveaux éclairages sur les problèmes de l’eaux dans la ville. Ces avancées en matière d'assainissement se sont traduites par des outils de modélisation du ruissellement urbain et des mécanismes de la pollution des eaux pluviales ainsi que leur impact sur l’environnement. La compréhension et l’analyse de ces phénomènes sont nécessaires pour la planification et la gestion de l’urbanisation De nos jours on s’oriente de plus en plus vers une démarche de gestion dynamique des systèmes d’assainissement. Il s’agit de contrôler tous les aspects fonctionnels du système d’évacuation de traitement et de rejet et agir sur eux d’où le concept de gestion automatisée. La mise en place de tels dispositifs nécessitent:

• la connaissance et la modélisation des différents aspects du cycle de l’eau en milieu urbain
• les mesures en temps réel
• la mise en place de commandes à distance pour la régulation des débits et de la pollution en vue de la
gestion des opérations de collecte-transfert-traitement.

Même si ces techniques ont été mises à contribution dans certaines collectivités locales, en France par
exemple, des recherches sont en cours pour l’approfondissement des connaissances, la mise au point de
nouveaux instruments et le développement d’outils d’analyse.



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