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Les différents engins de chantier du BTP avec leurs rôles

I - Définition des engins de chantier

Un engin de chantier ou engin de génie civil est un engin utilisé sur les chantiers  pour effectuer différents travaux de terrassement. Il en existe de différentes  sortes. 

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Les différents engins de chantier du BTP avec leurs rôles

II. DIFFERENTS TYPES D’ENGINS DE CHANTIERS 

1. La bétonnière  

Une bétonnière est une machine servant à malaxer les différents constituants du  mortier (ciment ou chaux, sable, eau) ou du béton. Le mot bétonneuse est  parfois employé à la place de bétonnière, mais il s'agit d'un barbarisme. 

la bétonnière en utilisation

Figure 1 : la bétonnière en utilisation 

a. La centrale à béton  

Sur les sites de production de béton prêt à l'emploi ou sur les gros chantiers on  utilise des centrales à béton, qui permettent de produire de grandes quantités  de béton. Il existe de nombreux types de centrales mais elles se caractérisent  toujours par des composants communs : 

un malaxeur horizontal ou vertical ; 

un dispositif de pesée des agrégats et du ciment ; 

un ou plusieurs silos de stockage du ciment et des éventuelles adjonctions  (calcaire, cendres...) ; 

des cuves de stockage des adjuvants ; 

des éléments permettant le chargement des agrégats et du ciment  (trémies et tapis roulants ou skip (chargeur d'agrégats) vertical à câble  pour l'alimentation de stockages verticaux, rayons raclants).


Les centrales actuelles sont équipées d'automates qui permettent la réalisation  en continu de béton selon des formules préalablement saisies, tout en  effectuant automatiquement des corrections de quantités d'eau en fonction de  la teneur en eau des granulats. 

centrale à béton

Figure 2 : centrale à béton  

b. Modèle spécifique  

L'autobétonnière ou la bétonnière mobile est un petit engin, muni d'un réservoir  de type « toupie » mais qui à la différence des camions malaxeurs a pour rôle de  fabriquer le béton et non simplement de le transporter. Le chargement des  agrégats et du ciment se fait par l'avant grâce à une benne articulée relevée par  vérins qui se remplit directement en avançant dans le tas. La vidange de  l'autobétonnière se fait par inversion du sens de rotation

l’autobétonnière

Figure 3 : l’autobétonnière  

Il existe également des bétonnières montées sur camion, fabriquant à la  demande le béton sur le chantier : les constituants restent séparés dans  différents réservoirs et se mélangent à l'arrière du camion, au moment d'être  utilisés, dans un dégorgeoir à vis


c. Pompe à béton  

Une pompe à béton est un matérielservant à transporter le béton dans un tuyau  souple ou rigide, pour l'acheminer en hauteur ou au-delà d'un obstacle lorsque  le camion malaxeur ne peut accéder directement au lieu de coulage ou de  projection. On distingue : 

Les pompes à béton statique : Ces pompes, de diverses tailles et débits,  comprennent un bac déverseur dans lequel on déverse du mortier. Une  pompe est située sous le bac, elle prend du béton dans un cylindre et le  pousse dans un tuyau par un piston hydraulique. 

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Figure 4 : Une petite pompe à béton. 

Ces pompes sont couramment intégrées à des camions, alors dits eux aussi  « pompes à béton ». Ces engins sont équipés d'un bras hydraulique qui se  déplie et qui peut se diriger dans plusieurs directions. Sur ce bras est fixé  le tuyau métallique dans lequel passe le béton ; c'est le chauffeur qui  contrôle le bras à l'aide d'une télécommande. Un tuyau souple en  caoutchouc permet d'ajuster simplement en le poussant le point de  déversement du béton. 

Il existe des camions malaxeurs équipés de leur propre pompe et bras  hydraulique. À cause du poids de l'ensemble, la contenance de la cuve s'en  trouve amoindrie, souvent autour de 5 m3.

Pompe à béton devant un chantier

Figure 5 : Pompe à béton devant un chantier 

2. Un bulldozer  

Un bulldozer (ou bouteur, en français du Canada, selon la recommandation  officielle1 ; en France, la recommandation de 1986 a été retirée du Répertoire  terminologique de la Commission générale de terminologie et de néologie dans  son édition de 2000, ce terme n’ayant pas réussi à s’imposer) est un tracteur à  chenilles, chaînes ou pneus équipé d'au moins une lame orientable et servant à  pousser des matériaux ou à démolir. 

bulldozer

Figure 6 : bulldozer  

a. Description  

Le bulldozer est un tracteur à chenilles muni d'une lame frontale. L'outil de  terrassement est une lame profilée portée par deux bras articulés qu'un  mécanisme hydraulique permet de rabaisser ou de relever. Si la lame est en  position basse, l'engin fait un terrassement par raclage avec une profondeur de 

coupe de 20 à 30 centimètres. En mettant la lame en position intermédiaire, on  peut régler des tas de déblais en couches d'épaisseur de 20 à 30 centimètres  également. La position haute est une position de transport. 

Dans certains engins, la lame est inclinable par pivotement autour d'articulations  horizontales. Ce mouvement est commandé par des bras poussoirs  hydrauliques. 

La puissance de l'engin est caractérisée par celle du tracteur et varie de 25 à 1  000 chevaux pour un poids de 5 à 100 T. La longueur de la lame est  proportionnelle à la largeur de la machine, elle varie de 1,80 à 6,00 mètres. 

Dans certains bulldozers, la lame est également orientable dans le sens de la  marche de l'appareil. Ces engins sont appelés les angledozers. Cet appareil a la  possibilité d'aplanir des tas de déblais en les rejetant sur le côté. 

Généralement, les bulldozers sont équipés d'un dispositif de ripage monté à  l'arrière de la machine. Il peut être à soc unique ou à plusieurs socs. Le nombre  de socs à adopter résulte de l'analyse du sol à traiter : dans un terrain où la  pénétration des dents est facile, il y a intérêt à augmenter le nombre de dents.  Pour les terrains très durs et compacts, il est généralement indiqué d'utiliser un  seul soc avec le choix d'une machine puissante. 

b. Utilisation  

Le bulldozer et l'angledozer sont des engins commodes pour : 

niveler des terrains ; 

décaper de la terre végétale ; 

faire le régalage des terres ; 

déboiser ; 

pousser des décapeuses ; 

tirer des charrues ; 

faire du ripage. 

3. Le camion-citerne  

Un camion-citerne est un véhicule de la catégorie des camions utilisé pour le  transport de liquides, de gaz ou encore de pulvérulents stockés en vrac. 

Les camions-citernes sont caractérisés par une longue cuve (ou citerne) d'acier  inoxydable placée à l'arrière de la cabine, parfois sur une remorque articulée,  avec une apparence similaire aux wagons-citernes des trains, constituée d'un  cylindre et de deux extrémités hémisphériques. Les cuves peuvent être de 

différents types suivant la cargaison à contenir : pressurisée, réfrigérée ou isolée,  divisée en plusieurs compartiments, résistante à l'acide, conçue pour transporter  des produits alimentaires et munies d'une ou plusieurs ouvertures trous  d’homme (dites trappes de visite). 

La capacité typique d'un transporteur d'essence varie entre 15 et 35 m3 par  cuve, bien que l'on trouve de petits camions de 10 m3 ou parfois moins utilisés  pour la vidange de fosses septiques, et d'autres de moins de 4 m3 pour le  transport du GPL sous pression. 

Le nombre d'essieux est bien entendu en fonction du poids total au sol, soit le  poids du véhicule plus la charge, et varie d'un pays à l'autre. 

La forme des citernes transportant les pulvérulents est influencée par les  contraintes liées à la vidange. Il y a deux principaux concepts : 

La citerne « plate » ou les pis, la vidange se fait par dessous, par des orifices  coniques 

La citerne « basculante », la citerne entière est soulevée vers l'arrière, à la  manière des camions-benne. 

La basculante a en général un volume bien supérieur à la plate. Les cuves pour  les pulvérulents sont généralement en aluminium pour diminuer la tare ce qui  permet de charger plus. 


Figure 7 : Camion-citerne Volvo de la société Shell sur le tarmac de l'aéroport  d'Helsinki. 

4. Un chargeur à pneus  

Un chargeur sur pneus, ou chargeuse sur pneus, est un engin de chantier sur  pneus. Il comporte un corps automoteur articulé et une benne de grande taille 

à l'avant. Celle-ci, aussi appelée godet, peut effectuer un mouvement vertical et  pivoter autour de son axe porteur. 

Utilisation  

Chargeur Case 921C.

Figure 8 : Chargeur Case 921C. 

Travaux publics : Très largement utilisé dans les chantiers de  terrassement, il permet, outre le chargement des camions, de créer,  modifier, et déplacer de manière rapide des tas de terres excavées. 

Opérations portuaires : Le chargeur est utilisé sur les navires vraquiers à  la fin du déchargement, au lieu des pelleteuses et autres engins à chenilles  qui sont plus adaptés à rouler sur des cargaisons instables ; le chargeur  permet de décoller la cargaison collée aux parois et sur le sol de la cale,  car ses pneus font moins de dommages. 

Travaux souterrains : Pour l'exploitation des mines et pour excaver des  tunnels, on utilise un type particulier de chargeuse, appelé charge-et roule (de) ; il s'agit d'une chargeuse étroite et basse, sur laquelle le  conducteur est placé latéralement. Il existe des versions électriques de ces  engins, alimentés par un câble à enrouleur sur la machine, pour pallier les  inconvénients liés au moteur Diesel, notamment les gaz d’échappement  et les surchauffes.

Un charge-et-roule

Figure 8 : Un charge-et-roule 

5. Un chargeur sur chenilles  

Un chargeur sur chenilles, ou track, est un engin de chantier sur chenilles. Il  comporte un corps automoteur et un godet à l'avant qui peut effectuer un  mouvement vertical et pivoter autour de son axe porteur. 

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Figures 9 : Un chargeur sur chenilles 

6. La décapeuse  

La décapeuse est un engin de travaux publics. 

La décapeuse appelée aussi scraper ou motor-scraper et de catégorie CACES 8,  est généralement utilisée pour l'arasement des sols. Cet engin possède une  benne avec tiroir éjecteur pouvant se surbaisser et qui, par l'effet du  déplacement de la machine, permet d'extraire les matériaux. Ceux-ci seront  ensuite transportés sur le lieu de déchargement pour finalement y être répandus  en couches.

Une décapeuse (ou scrapper).

Figure 10 : Une décapeuse (ou scrapper). 

Il existe différents types de scrapers : les scrapers à poussée hydraulique, les  scrapers à culbute, les scrapers pour vignes et vergers, etc. 

Ces engins ne sont généralement pas autonomes pour décaper, et sont poussés  (un tampon se trouve à l'arrière) par un bulldozer équipé d'une lame spéciale  dite « pousse ». Ce type de scraper dit « poussé » est le plus répandu. Ils  permettent des cadences élevées, supérieures à celles permises par des pelles  mécaniques chargeant des tombereaux, mais ne peuvent servir qu'aux  décaissements en grande masse, et pas à des terrassements de faible  importance. L'emploi d'un échelon de scrapers (plusieurs machines faisant des  rotations) se justifie ainsi sur les grands chantiers, à condition que la distance à  parcourir entre l'emprunt et le dépôt de matériau soit faible, car la vitesse de  pointe de ces machines est modeste ; il est nécessaire en outre que les  opérations n'imposent pas de quitter l'enceinte du chantier car une décapeuse  ne peut pas circuler sur la voie publique en raison de son gabarit. 

L'engin peut aussi être autonome, du type « automoteur ». Par le biais d'une  chaîne élévatrice, il se charge et se décharge par ses propres moyens. 

Il existe enfin un type assez peu courant appelé « bimoteur », car équipé de deux  moteurs, un à l'avant et l'autre à l'arrière, qui peut ainsi se passer d'un bulldozer  pour travailler. Une variante de ces scrapers bimoteurs est dite « push-pull » :  munis d'un étrier amovible à l'avant et d'un crochet à l'arrière, ils peuvent être  couplés durant la prise de matériaux qui se fait successivement par l'un puis par  l'autre. C'est parce que la puissance d'un seul ne suffirait pas toujours pour cela.  Après le chargement, les deux véhicules se dirigent séparément vers le lieu de  déchargement puis se réunissent pour la prochaine prise de terre.

7. Une dragline  

Une dragline est un engin d'excavation utilisé dans le génie civil et les mines à  ciel ouvert. Cet engin est aussi appelé pelle à benne traînante. Cette pelle  mécanique à câbles sert à extraire les matériaux meubles, comme la terre, le  sable, le gravier, etc. Elle agit en raclant le terrain. Elle comprend un godet  suspendu à une flèche de grue, traîné sur le sol par un câble de halage. Une fois  rempli, le godet est relevé à l'aide d'un câble de levage fixé à la potence et mû  par un treuil. 

Dragline d'extraction

Figure 11 : Dragline d'extraction 

Les plus petits modèles de dragline sont utilisés en génie civil pour la  construction de routes ou de ports ; les plus gros pour l'extraction à ciel ouvert.  Selon leur taille, ils peuvent se déplacer sur chenilles ou sur patins. Les draglines  sur patins sont aussi appelées « draglines marcheuses ». 

8. L'aspiratrice-excavatrice  

L'aspiratrice-excavatrice ou camion aspirateur est un engin utilisé dans les  travaux publics et l'industrie. 

Les fabricants historiques sont RSP et MTS, basés en Allemagne, qui produisent  en petit nombre des engins presque identiques. D'autres constructeurs,  notamment français, existent comme Rivard. 

Ces engins de travaux publics mettent en œuvre la technique du terrassement  par aspiration, depuis de très nombreuses années en Europe et particulièrement  en France. Le gain de productivité est associé à l'apport sécuritaire, notamment  dans la prévention du risque d'endommagement de réseaux enterrés.

Une aspiratrice-excavatrice.

Figure 12 : Une aspiratrice-excavatrice. 

9. La fraiseuse  

Une raboteuse ou fraiseuse routière ou fraiseuse à froid (par opposition à  l'ancienne technologie des fraiseuses à chaud) est un engin de génie civil utilisé  pour la réfection des chaussées, des aires industrielles ou des pistes d'aéroports,  par exemple pour améliorer la rugosité d'une piste. Elle agit par fraisage pour  enlever les matériaux durs tels que béton de ciment ou bitumineux. 

Les différents engins de chantier du BTP avec leurs rôles

Figure 13 : Réfection de parking au moyen d'une fraiseuse Wirtgen W100F. 

Les petits modèles sont équipés de roues, et les grosses machines les plus  courantes de trains à chenilles réglables individuellement en hauteur pour 

obtenir une position horizontale. Un tambour de fraisage tournant en sens  inverse de l'avance de la machine enlève et concasse les revêtements de  chaussée ; ce tambour est muni de pointes amovibles en métal dur (carbure de  tungstène), similaires aux pointes équipant les scies à rocher. Une bande de  déversement frontale, orientable et désaccouplable, assure l'enlèvement. La  roue d'appui est repliable, à réglage hydraulique. La largeur de travail maximale  dépasse 4 m pour les machines les plus puissantes. Le fraisat, récupéré dans la  benne d'un camion, peut être réutilisé dans des centrales de recyclage ou  d'enrobage. La fraiseuse peut aussi servir pour l'égalisation de chaussées  (fraisage fin). 

10. Le finisseur  

Un finisseur (ou finisher) est un engin mobile destiné à appliquer les enrobés  bitumineux sur les chaussées. Il existe également des finisseurs pour  l'application de béton, pour des chaussées, des canaux, glissières, caniveaux,  bordures, etc. 

Un finisseur en cours d'application

Figure 14 : Un finisseur en cours d'application 

a. Description  

Un finisseur est composé des éléments suivants : 

une trémie1 disposée à l'avant, dans laquelle les camions déversent la  matière ; 

une plate-forme de commande depuis laquelle le chauffeur pilote l'engin  ; 

une convoyeuse située en dessous destinée à amener les matériaux  depuis le fond de la trémie vers la table de réglage ;

des chenilles ou des roues ; 

une table de réglage, disposée à l'arrière, par où l'enrobé ou le béton est  déversé sur la chaussée, et sur laquelle il est possible de déplacer les  éléments latéraux et verticaux afin de définir l'épaisseur et la largeur de  l'application ; 

dans le cas de coulage d'éléments en béton, le dernier organe est appelé  « coffrage glissant ». 

b. Fonctionnement  

Pour effectuer l'application d'enrobé pour une chaussée, le camion contenant  l'enrobé recule et soulève sa benne afin de la déverser lentement dans la trémie  du finisseur, puis c'est le finisseur qui pousse celui-ci jusqu'à ce que la benne soit  vide, et qu'un autre camion vienne prendre sa place. 

Au cours de l'opération, l'engin garde une vitesse la plus constante possible, tout  en restant aligné à l'axe de la chaussée à couvrir, le régleur a pour responsabilité  de régler en permanence la table de réglage afin d'assurer une application  d'épaisseur et de largeur correcte, tout cela sous le contrôle d'un chef  d'application. L'épaisseur peut être réglée « automatiquement », grâce à un  palpeur glissant sur un « fil-guide » tendu et réglé au préalable, ou par un  système intégré comprenant soit un équipement GPS, soit une station totale. 

Il peut être intercalé entre le finisseur et les camions de transport une benne  mobile, permettant d'avoir un « tampon » d'enrobé plus important que le simple  déversoir du finisseur, afin de ne pas risquer d'interrompre l'avancée de l'engin  pour cause de rupture d'approvisionnement. 

11. Un camion à benne basculante  

Un camion à benne basculante ou camion benne est un type de camion utilisé  généralement pour le transport de matériaux en vrac tel que du sable, du  gravier, de terre ou de gravats. 

Un camion à benne basculante est ordinairement équipé d'un vérin hydraulique  qui soulève l'avant de la benne à la demande, permettant ainsi de la vider par  gravité, en partie ou totalité, que le camion soit immobile ou en déplacement.

Camion à benne basculante à l'arrêt, sa benne à mi-hauteur.

Figure 15 : Camion à benne basculante à l'arrêt, sa benne à mi-hauteur. 

a. Tribenne  

Certain camions, destinés aux travaux publics, ont leur benne qui bascule au  choix également à droite et à gauche, afin de verser leur chargement le long du  véhicule et non plus seulement à l'arrière. 

12. Le malaxeur  

Un camion malaxeur ou bétonnière portée, appelé communément camion  toupie, désigne un camion spécialisé dans le transport du béton frais. Le camion  est pour l'essentiel pourvu d'un réservoir rotatif en forme de toupie et incliné  suivant un axe presque horizontal. 

Camion malaxeur équipé d'une pompe à béton

Figure 16 : Camion malaxeur équipé d'une pompe à béton 

a. Description  

Le mouvement du réservoir, transmis généralement par un ensemble moteur pompe hydraulique, permet le brassage continu du matériau et empêche la  ségrégation du béton pendant le transport.

Contrairement à l'idée reçue, le mouvement n'empêche pas la prise du béton.  Ainsi, pour garder toutes ses qualités, le béton ne doit pas séjourner durant une  trop longue période dans le camion (on se fixe en général un maximum de deux  heures). Des adjuvants retardateurs peuvent augmenter ce temps mais les  conditions atmosphériques et notamment la température ambiante sont des  contraintes importantes. 

Le malaxage en continu a également pour but de compléter l'action de la  centrale à béton. 

L'intérieur du réservoir est pourvu d'une vis sans fin, formée par une cloison  hélicoïdale, qui entraine le béton au fond de la cuve lorsqu'elle tourne dans un  sens (opération de malaxage), et vers le sommet ouvert de la cuve lorsque la  "toupie" est mise en rotation dans le sens inverse (opération de vidange). Ainsi  la cuve peut se vider complètement sans avoir à être inclinée 

Le camion est également muni d'un entonnoir situé au-dessus de l'ouverture,  pour faciliter son remplissage sous la centrale à béton, de canalisations  amovibles, appelées « goulotte » qui permettent de faire couler le béton  directement à l'endroit où on en a besoin, et d'une cuve d'eau, pour le nettoyage  du camion et l'ajout éventuel d'eau pour fluidifier le béton à la livraison (ceci est  à éviter [et même formellement interdit] pour ne pas faire chuter la résistance  du béton). 

Certains camions peuvent être équipés d'une cuve d'environ 60 litres contenant  du fluidifiant qui évite de rajouter beaucoup trop d'eau et qui évite une chute  trop importante de la résistance du béton. 

Les camions toupies sont parfois équipés d'un tapis convoyeur à béton  embarqué ou d'une pompe à béton (pumy ), permettant de transporter le béton  directement sur le lieu de coulage. 

b. Taille et capacité  

Selon leur taille, les camions peuvent transporter de 4 à 10 m3 de béton. Les  toupies se trouvent sous trois formes de porteurs et une semi-remorque : 

le 4x2 ou 4x4 (19 tonnes maximum) pouvant transporter 4 m3 de béton  (soit environ 9,2 t) ; 

le 6x4 (26 t maxi) pouvant transporter 5.5 m3 de béton (soit environ 13,2  t) ;

le 8x4 (32 t maxi) pouvant transporter 7,5 m3 de béton (soit environ 18 t)  ; 

le semi-remorque 2 essieux (38 t maxi) pouvant transporter 10 m3 de  béton (soit environ 24 t). 

Le code de la route limitant le PTAC, le poids résultant de l'adjonction de  matériels de déversement peut limiter le volume utile. À noter que, au tout  début de l'industrie du BPE, dans les années 1930, de petits camions portaient  alors 2 m3. Nb: Poids à titre indicatif sur une base moyenne de 2 400 kg/m3.) 

13. Niveleuse  

Une niveleuse est un véhicule de génie civil constitué essentiellement de six  roues, d'une lame de grande largeur qui permet de régler en hauteur des  couches de matériaux ; éventuellement, elle est équipée également d'une lame  frontale (appelée lame bull en rapport avec la lame du bulldozer ou bouteur), et  d'un ripper (sorte de dents qui permettent de décompacter des couches de  matériaux en place). 

Niveleuse type 120H de Caterpillar

Figure 17 : Niveleuse type 120H de Caterpillar 

a. Description  

La niveleuse, est souvent appelée par son nom "anglo-saxon" le grader. 

La lame prépondérante de la niveleuse est la grande lame qui peut se régler  depuis la cabine de pilotage avec des angles allant pratiquement de 0° (lame  horizontale) à 90° (lame verticale). C'est cette lame qui permet de régler les  différentes couches de chaussée (fondation et base) constituée de graves  hydrauliques, naturelles ou bitumineuses (grave bitume).

La niveleuse est pratiquement toujours associée à un cylindre (rouleau  compresseur) ou à un compacteur (à roues uniquement). 

Elle est fréquemment utilisée au Québec comme véhicule de déneigement, où  elle est appelée gratte dans la langue populaire. L'expression constitue  cependant un calque de l'anglais grader et l'Office de la langue française  recommande l'usage du mot « niveleuse ». 

14. La pelle mécanique hydraulique  

La pelle mécanique hydraulique est un engin de chantier également connu sous  le nom de pelleteuse ou excavatrice. Quand elle est de petite taille, on parle de  minipelle ou de midipelle. 

Ce matériel ne doit pas être confondu avec un tractopelle qui est l'association  d'une pelle hydraulique et d'un chargeur sur pneus ou d'un tracteur, et qui  dispose de moins d'axes de mobilité (et notamment, qui ne dispose pas de la  rotation de l'ensemble cabine / outil). 

Pelle à flèche monobloc.

Figure 18 : Pelle à flèche monobloc. 

Le poids d'une pelle hydraulique sur pneus peut atteindre 127 tonnes  environ1 et 980 tonnes environ pour celles sur chenilles2. 

La puissance peut atteindre 490 ch[réf. nécessaire] environ pour les pelles  sur pneus et 3 800 ch (deux moteurs de 1 900 ch)3 environ pour les pelles  sur chenilles. 

La vitesse maximale de translation (déplacement) est de l'ordre de 4 km/h  sur chenilles et 35 km/h sur pneus. 

La capacité du godet (de 300 litres à 42 m3).

a. Equipements  

Fleche  

Elle est reliée à la tourelle par l’intermédiaire d'une liaison pivot. Pour faire varier  son inclinaison, deux configurations sont possibles : 

un vérin sous la flèche (pour les pelles de moins de 10 tonnes) ; deux vérins latéraux (pour toutes les autres). 

Il existe différentes conceptions de flèche : 

les monoblocs : ce sont les plus robustes et donc les plus adaptées aux  applications sévères (carrières, terrassement de grande masse, brise roche hydraulique (BRH), etc.) ; 

les « volées variables » ou « triples articulations » : la flèche est séparée  en deux, l'opérateur peut faire varier la volée de la flèche grâce à une  articulation de celle-ci. On les trouve sur beaucoup de pelles à pneus, cela  offre l'avantage de pouvoir travailler dans un espace plus restreint ; 

les dé-portables : elles permettent de travailler parallèlement à l'axe du  châssis sans être dans son alignement. Ce type de flèche est d'une  conception plus fragile et est donc réservé à des applications où les  contraintes ne sont pas trop importantes. 

Balancier 

Il s'agit de la pièce intermédiaire entre la flèche et le godet. La principale  caractéristique de cet élément est sa longueur : 

plus il est court, plus la force de creusement sera élevée (principe du bras  de levier). Les balanciers courts sont essentiellement employés sur les  pelles de production (> à 50 tonnes. Les temps de cycle sont réduits, le  besoin de modifier la position du balancier se faisant moins sentir ; 

plus il est long, plus la machine sera performante pour des opérations de  talutage et de nivellement ; 

il existe des pelles possédant un équipement « longue portée », il s'agit de  l'association d'une flèche longue et d'un balancier long. Ces pelles sont  amenées à travailler sur la création et l'entretien de berges, à des travaux  de curage de plans d'eau, à des excavations profondes, etc. 

Godet 

Il existe différentes largeurs de godets, en fonction du débit recherché, du type  de terrain, de la largeur de la fouille à ouvrir, etc. Certains godets ont une forme  spécifique : triangulaires, ils permettent d'ouvrir des fossés de même géométrie,  et peuvent être fabriqués sur mesure en fonction des dimensions recherchées  pour l'ouvrage à terrasser. Le godet peut être remplacé par d'autres outils : brise roche hydraulique (BRH), pour casser les terrains très durs, ou pince, pour saisir  et positionner finement des blocs d'enrochement. 

b. Utilisation  

La pelleteuse est utilisée pour des travaux : 

de terrassement (industries du bâtiment et travaux publics) ; d'extraction (chargement de matériaux dans une carrière…) ; maritimes (extension de port, désensablement, etc.) ; 

d'assainissement (terrassement de fouille, pose de tuyaux, etc.) ; de réalisation et nettoyage de fossés et de talus… ; 

de fouilles archéologiques (à la fois pour le décapage initial, le  terrassement, l’évacuation des déblais, et la fouille par niveaux successifs  d’une épaisseur d’environ un centimètre) ; 

de manutention (déchargement et pose de conduites d'assainissement,  chargement-déchargement de bateaux, de camions ou alimentation de  broyeur, etc.) ; 

de fondations spéciales (forage, parois moulées, etc.), la pelle sera  équipée du matériel : mouton, sonnette, etc. ; 

de démolition ou de triage : la pelle peut être équipée de pinces  hydrauliques ; 

d'essouchage… 

15. Un rouleau compresseur  

Un rouleau compresseur, appelé également compacteur, est un engin de  compactage anciennement à traction animale, aujourd'hui motorisé, caractérisé  par des roues cylindriques lisses ou à relief dit « pied de mouton », servant à  tasser le sol support ou toute autre couche d'une voie carrossable. On distinue :  

Compacteurs à rouleau lisse 

Compacteur tandem 

Compacteur mono-bille 

Compacteur de tranchée 

Plaque vibrante

Pilonneuse 

Compacteurs à pieds de mouton 

Compacteurs à rouleau à grille 

Compacteurs vibrants 

Compacteurs à pneumatiques 

Compacteurs à pneumatiques lourds 


Grand rouleau  compresseur articulé

16. La souffleuse à neige  

Dans le domaine de la viabilité hivernale, une souffleuse à neige (ou juste  souffleuse1), dénommée fraise de déneigement ou fraise à neige en Europe, est  un outil utilisé pour évacuer la neige accumulée sur la chaussée ou ses abords  pour la projeter à distance sur le sol ou dans un camion. 

Souffleuse à neige de type  turbo-fraise pour trottoirs ou petites  surfaces

Figure 25 : Souffleuse à neige de type  turbo-fraise pour trottoirs ou petites  surfaces


Les différents engins de chantier du BTP avec leurs rôles

Figure 26 : Souffleuse à neige  derrière un tracteur



a. Description  

Une souffleuse à neige peut être automotrice ou être un accessoire ajustable à  un véhicule comme un camion, un tracteur ou une locomotive. Tous les types de  souffleuses comportent un caisson ouvert que l'on dirige vers la masse de neige  à enlever. Le travail se fait en deux étapes : le ramassage et la désagrégation de  neige, puis l'évacuation. Ces processus peuvent se faire à l'aide d'un seul  mécanisme ou de deux. Les appareils les plus simples, et en général les plus  petits, vont utiliser une seule étape alors que ceux plus robustes vont séparer la  tâche en deux. Un organe rotatif, appelé tambour à aubes, dont l’axe de rotation  est horizontal et perpendiculaire à l’axe d’avancement du porteur, est la partie  la plus visible du système. 

Les souffleuses sont opérées à l'électricité, au pétrole ou au gaz selon le type de  moteur utilisé. Elles varient en format depuis les très petites pour le déblaiement  des entrées de garage par les propriétaires fonciers, aux plus grosses qui sont  utilisées pour entretenir les routes, les voies de chemins de fer, ou encore les  pistes d'aéroports. 

17. Le tombereau  

Le tombereau est le nom donné au véhicule hippomobile, généralement  agricole, destiné à transporter un matériau en vrac : terre, paille, fumier, gravats. 

Sa particularité est que la caisse peut basculer vers l'arrière pour vider le  chargement. De là vient le nom, du verbe tomber, au sens ancien de basculer. Le  tombereau est un outil de transport qui a été très utilisé en agriculture depuis le  Moyen-Âge. Pour les remorques agricoles basculantes modernes on parle plutôt  de benne. 

Par extension, un wagon tombereau est un véhicule ferroviaire également  destiné au transport en vrac. Il est constitué d'une caisse ouverte en bois ou en  tôle, bâchable ou non, à deux essieux ou à bogies. 

Le terme tombereau (dumper en anglais, les deux termes entrant en  concurrence) est utilisé au Québec et aussi en France pour désigner un engin de  chantier, ou de carrière, comportant une benne montée sur un châssis. Il est créé  environ vers 1477. On peut les classer en trois catégories : 

les engins de petite taille : Le modèle le plus simple est la brouette. On  trouve aussi de petits engins, parfois nommés « basculeurs », que l'on  rencontre sur les chantiers urbains, en raison de leur petite taille et de leur  maniabilité. Leur charge utile varie de quelques centaines de kilogrammes  à plusieurs tonnes ; 

Un petit tombereau Barford.

Figure 27 : Un petit tombereau Barford. 

les tombereaux articulés : Ces machines résultent à l'origine de  l'accouplement d'un tracteur agricole, auquel on avait retiré l'essieu  avant, et d'une remorque ;

Tombereau articulé Volvo A40D.

Figure 28 : Tombereau articulé Volvo A40D. 

les tombereaux rigides : ros tombereaux à six roues pour le transport en  carrière ou dans les mines à ciel ouvert. On les rencontre aussi sur les gros  chantiers. Leur avantage demeure dans la robustesse et la capacité de  charge élevée, mais ils pâtissent d'une mobilité médiocre sur mauvais  terrain, car ils n'ont que quatre roues motrices pour la plupart. En  revanche, leur vitesse est supérieure à celle de leurs homologues articulés.  La charge utile atteint 360 tonnes pour le Liebherr T 282B. Il existe aussi  de nombreux engins plus petits dont la charge oscille entre 30 et 50 tonnes  pour les plus courants. 

Tombereau rigide géant  Lectra Haul.




18. La tractopelle  

Une tractopelle est un engin de génie civil combinant un chargeur sur pneus et  une pelleteuse. La pelle, de petite taille, est surtout destinée à des travaux légers  (creusement de tranchées, ou en agriculture pour le ramassage du fumier).

Cet engin est aussi appelé « rétrocaveuse », « pelle rétro » ou « chargeuse pelleteuse ». Au Québec, le surnom « pépine » est très courant. 

tractopelle JCB

1) Porte accès cabine, 2) Godet avant, 3) Pelle rétro 4) Béquilles stabilisatrices 5)  Cabine 

19. La trancheuse  

Une trancheuse est un équipement de construction utilisé pour creuser des  tranchées. Typiquement on utilise la trancheuse pour poser des tuyaux (en PEHD  ou PVC), des câbles ou encore pour réaliser des opérations de drainage. Les  trancheuses peuvent être classées en trois catégories qui sont les trancheuses à  roues, les trancheuses à chaînes et les micro-trancheuses. 

a. La trancheuse à roues  

La trancheuse à roue (ou scie à rocher) est l'outil idéal pour la réalisation de  tranchées et de pose mécanisée simultanée, pour le déploiement de réseaux  (télécommunication, électricité, drainage, eau, gaz, assainissement, etc.) en  milieu rural et urbain. Elle peut être sur chenilles ou bien sur pneus. La  trancheuse à roue est une méthode plus rapide et plus économique comparée à  la trancheuse à chaîne. 

trancheuse à roue en Afrique du Sud

En effet grâce à sa conception, la roue permet d'atteindre des profondeurs  variables avec le même outil, tout en gardant un angle de travail constant avec  une roue de diamètre relativement faible (ce qui permet de réduire le poids de  la trancheuse et donc la pression au sol et sa hauteur à des fins de transport en  particulier). 

Son autre avantage et non des moindres est proposé par les éléments de coupe.  Ces segments (6 à 8 selon le diamètre) sont placés autour de la roue. Ils portent  des dents qui sont plus ou moins denses selon le terrain rencontré. Ces outils qui  peuvent être facilement modifiés manuellement permettent d'ajuster la largeur  de coupe sur la même roue selon la largeur de tranchée souhaitée. Les dents  sont placées dans une configuration semi-sphérique afin d'augmenter  l'élimination des matériaux de la tranchée. Les dents sont amovibles et  composées d'acier à haute résistance (acier HLE) et de carbure de tungstène.  Lorsque la machine est en usage intensif, les dents peuvent avoir besoin d'être  remplacées fréquemment, voire quotidiennement. 

b. La trancheuse à chaine  

La trancheuse à chaîne est l'outil idéal pour l'ouverture de tranchées pour des  réseaux à fort diamètre (télécommunication, électricité, drainage, eau, gaz,  assainissement…etc.) en milieu rural. Pour réaliser la tranchée elle utilise une  chaîne tournant autour d'une armature en métal. Cela ressemble à une « grosse  tronçonneuse ». 

Ce type de trancheuse peut creuser en profondeur et pour de fortes largeurs. La  plupart du temps ce type de trancheuse est équipé d'un tapis d'excavation des  déblais. 

trancheuse à chaine

c. Les micros trancheuses  

La micro trancheuse est utilisée pour travailler dans des espaces urbains. Elle est  équipée d'une roue qui réalise des tranchées de faibles dimensions. Les tailles  de tranchées allant de 5 à 15 cm de large (cf. norme XP P98-333) et à une  profondeur maximale de 50 cm. Ces micro tranchées sont utilisées pour  minimiser l'impact sur le trafic et l'impact sur la route, en raison de la taille  réduite des tranchées et de la réduction des matériaux de déblais excavés. 

micro trancheuse

La micro trancheuse permet de minimiser la gêne au niveau du trafic piéton et  automobile durant la pose du réseau. Elle peut aussi être utilisée pour installer  des réseaux FTTx. Enfin, une micro trancheuse peut travailler sur les trottoirs  ainsi que dans les rues étroites des villes. La micro trancheuse peut trancher dans  des sols plus durs qu'une trancheuse à chaîne. Elle est aussi utilisée pour  trancher dans le bitume pour les travaux d'entretien des routes. 

d. Application  

Une trancheuse peut aussi être utilisée pour la mise en place de drainage avec  drain et géotextile. La pose dans la tranchée peut s'effectuer de façon  mécanisée, c'est-à-dire que le drain et le géotextile sont posés dans la tranchée  directement après l'ouverture à la trancheuse puis rebouché. La pose est réalisée  en un seul passage. 

Document crié par KADJO Kouamelan Joseph 



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